Au Parti lumumbiste unifié (PALU), l’on ne parle plus des « ailes », après l’arrêt rendu par le Conseil d’Etat en faveur du professeur Willy Makiashi comme seule autorité statutaire pouvant engager le PALU. Toutes les autres fractions qui se réclament lumumbistes doivent donc s’allier derrière Willy Makiashi et assurer le bon fonctionnement de ce dernier, selon la volonté de son fondateur.
Après que le camp Didier Mazenga a saisi le Conseil d’Etat afin qu’il tranche sur la vraie personne devant engager le Parti lumumbiste unifié (PALU), le plaignant a été débouté par cette haute instance administrative. Le Conseil d’Etat a, à travers son arrêt, confirmé Willy Makiashi comme la seule autorité qui doit engager le parti. Le Conseil d’Etat étant la plus haute instance judiciaire, Didier Mazenga et consorts ne peuvent que s’incliner à la décision de la justice et laisser Willy Makiashi conduire la destinée du parti tel que voulue par le père-fondateur Antoine Gizenga d’heureuse mémoire.
Une victoire du camp Makiashi qui ne fait que s’ajouter à la légitimité de ce fils idéologique d’Antoine Gizenga d’heureuse mémoire.
Si le pour le camp Mazenga, la défaite devant le Conseil d’Etat sonne comme un coup de tonnerre, Willy Makiashi et ses lieutenants, eux, considère que le Conseil d’Etat n’a fait que dire le droit. Willy Makiashi et tous les membres du parti ne veulent donc pas crier au triomphalisme. Le secrétaire permanent du PALU a décidé de se comporter en rassembleur et croit qu’il est nécessaire de mettre tout le monde ensemble pour le bon fonctionnement du parti. Le camp Makiashi pense donc que l’heure est venue où tout le monde doit mettre la main dans la pâte conformément aux idéaux du parti, pour qu’ensemble l’o obtienne un bon résultat.
Pour François Wendo, secrétaire permanent adjoint du PALU, l’arrêt rendu par le Conseil d’Etat est une victoire de la légalité sur l’anarchie.
« Le Conseil d’Etat a déclaré irrecevable l’appel interjeté par monsieur Didier Mazenga contre l’arrêt de la Cour d’Appel du Kwilu, pour défaut de qualité. Le juge a estimé que Didier Mazenga ne peut engager le PALU, encore moins le regroupement politique AAC-PALU dont seul le professeur Makiashi est reconnu comme chef du parti et président du regroupement. Ce, pour la simple et bonne raison que Didier Mazenga a donné deux mandats dont un pour le compte du parti et l’autre pour le compte du regroupement », a déclaré François Wendo.
Et d’ajouter ; « Le Conseil d’Etat, rejetant les deux mandats, venait donc de se prononcer, le déboutant pour défaut de qualité. Des rumeurs font état de l’argent qui aurait circulé dans les deux juridictions. Mais fort heureusement pour nous, il existe encore des juges intègres et le droit a été dit. Le Conseil d’Etat a ainsi honoré la vision de du président de la République, son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en rendant une justice juste et équitable. Nous appelons les militants et militantes du parti à continuer cette lutte sous la vision éclairée du SGCP, le professeur Makiashi willy ».
Un seul PALU
En ce qui concerne le regroupement, François Wendo a expliqué que toutes les pièces présentées à la Cour d’Appel du Kwilu et au Conseil d’Etat ont été rejetées, au regard des documents que nous avons présentés et que les avocats du parti ont fait valoir.
« C’est ce qui lui a coûté l’irrecevabilité et le non fondement de sa requête, car frappée du défaut de qualité de requérir aux noms et pour le compte du Parti et du Regroupement. Face à ce dernier arrêt du Conseil d’Etat, en appel et cassation par rapport à ce dossier, il a détruit lui-même les petits actes qu’ils ont eu à faire fabriquer ça et là, parce que l’arrêt du Conseil d’Etat, en tant décision judiciaire de dernier ressort, est au-dessus de tous actes judiciaires et administratifs des juridictions inférieures et de toutes les administrations de notre pays », a renchéri François Wendo.
Fin 2024, les pro Mazenga affirmaient que Didier Mazenga était le seul secrétaire général et chef du parti. Une déclaration qui s’appuyait sur un arrêt du Tribunal de grande instance de Kinshasa-Matete, interdisant à Willy Makiashi d’engager le parti.
Ces déclarations intervenaient dans un contexte de tensions internes au sein du PALU, après le décès du patriarche Antoine Gizenga Fundji, chef emblématique du parti. Le différend entre les différentes factions du parti a conduit à des batailles judiciaires pour le contrôle de la direction du PALU.
Avec le récent arrêt du Conseil d’Etat, l’on sait désormais que seul Willy Makiashi est habilité à engager le Parti lumumbiste unifié.
CHRONIK’ECO