Le ministère de l’Education nationale et Nouvelle citoyenneté (EDU-NC) et symbiose avec les experts du ministère des Finances, travaillent d’arrache-pied pour la mise en place d’une cartographie des agents payeurs du secteur de l’enseignement primaire et secondaire. La nouvelle était annoncée par la ministre de l’EDU-NC, Raissa Malu Dinanga, en marge de la 11ème conférence des gouverneurs, organisée dans la province de Tanganyka.
Revenant sur diverses questions ayant trait au secteur éducatif, la ministre de l’EDU-NC a fourni quelques explications à l’auditoire, en relation avec certains sujets jugés importants en faveur du corps enseignant, notamment la paie, la Stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation, le Plan quinquennal, les principes directeurs devant guider les actions du ministère tout au long de cette mandature….
« Concernant la paie des enseignants, nous avons déjà commencé un grand travail. Mais, nous avons constaté que sur l’ensemble des provinces éducationnelles, il existe des agents payeurs qui fonctionnent très bien et d’autres pas du tout », a déploré la ministre de l’EDU-NC.
Et d’ajouter : « Le ministre des Finances a lancé une mission sur le terrain, à la suite d’une note que je lui ai envoyée, de refaire l’évaluation et la cartographie des agents payeurs, d’y aller au cas par cas, de manière à orienter la paie des enseignants vers l’agent qui est efficace dans la région ou territoire. Nous sommes donc en train de faire ce travail ensemble, en tenant compte des avis des enseignants, des syndicalistes, des gouverneurs, etc. Ceci va nous permettre de faire une cartographie des agents payeurs ».

La ministre a sollicité la patience de la part des enseignants en attendant la disponibilité de la cartographie. La priorité, a-t-elle insisté, c’est de régler le problème de la paie des enseignants, « parce qu’il est tout simplement inacceptable qu’un enseignant rate ne fût-ce qu’un jour des cours pour aller toucher son salaire ».
Pour ce qui est des bulletins scolaires, l’Inspecteur général est à pied d’œuvre sur cette question. Aux dernières nouvelles, on a élaboré de nouvelles maquettes de ces bulletins en tenant compte des difficultés qui avaient été identifiées, des nouvelles maquettes qui corrigent ces problèmes.
Quant aux manuels scolaires, le ministère de l’EDU-NC avait bénéficié d’un lourd financement de la Banque Mondiale, du Projet d’apprentissage et d’autonomisation des filles (Paaf). Ce projet prévoit la commande des manuels scolaires associés au programme d’apprentissage des sciences qui vont être distribués probablement au cours de l’année scolaire à venir.
Au sujet de la grève des enseignants, Raïssa Malu a noté que c’est un souci associé à la paie.
« Le nouveau directeur de la Dinacope est en train de travailler au nettoyage du fichier de paie en commençant par Kinshasa où on a constaté certains dossiers irréguliers des agents, et on a récupéré de l’argent dans l’enveloppe salariale. Ce fonds va servir à payer progressivement des enseignants jusque-là non payés (NP), en attendant que le Budget national 2025 soit adopté », a rassuré l’autorité nationale de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté.
Raissa Malu a réaffirmé la volonté du gouvernement largement prouvée de respecter les accords de Bibwa. « La paie complémentaire a été exécutée, mais il y a des difficultés avec les agents payeurs. C’est pour cela que les enseignants se plaignent de ne pas encore perçu la paie complémentaire de 50.000 francs congolais pendant que le gouvernement l’a déjà libérée. C’est pour ça que le travail de cartographie des agents payeurs est absolument essentiel, parce qu’on doit s’assurer que l’enseignant reçoive ce dont il a droit, le montant qu’il faut, parce qu’on sait qu’il y a aussi des différences… ».
La ùinistre de l’EDU-NC a rappelé à l’intention des gouverneurs, les clés du système éducatif national, notamment l’importance de la Stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation 2016-2025 qui repose sur trois axes : l’accès (gratuité de l’enseignement primaire), la qualité (manuels scolaires et formation des enseignants) et la gouvernance (désignations des animateurs pour une administration plus forte).
Les autres principes directeurs sont donc le « renforcement de l’administration », et la Ministre d’Etat a évoqué la question de la retraite de certains agents, le rajeunissement des agents, la formation au niveau de l’administration.
Le troisième principe, c’est « l’investissement dans la formation initiale et continue des enseignants et des inspecteurs », le quatrième principe, c’est la « promotion de l’équipe et l’inclusion » et enfin, le cinquième principe directeur évoqué, c’est « l’intégration des technologies de l’information et de la communication ».
In fine, Raïssa Malu a demandé aux gouverneurs des provinces de remettre l’enseignement et la santé comme la primauté de l’investissement dans leurs provinces respectives.
CHRONIK’ECO