La mise en œuvre des cantines scolaire en République démocratique du Congo (RDC) tend vers sa matérialisation. Différentes parties prenantes au processus s’engagent à rendre effective la stratégie nationale de l’alimentation scolaire. C’est dans cette optique que le document mettant en œuvre cette stratégie a été validé à Kinshasa.
Le document de la stratégie nationale d’alimentation scolaire en République démocratique du Congo (RDC) a été validé le samedi 26 juillet 2025. C’était au cours d’un atelier organisé par le ministère de l’Education nationale et Nouvelle citoyenneté (EDU-NC), en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM). Le Salon Kasaï du Pullman Hôtel (Kinshasa) a servi de cadre à l’organisation de cet atelier.

Après avoir validé le document, les parties prenantes dans ce programme des cantines scolaires (ministères impliqués directement, Partenaires techniques et financiers, Société Civile, Secteur privé et d’autres…) ont signé l’Acte d’Engagement, traçant la voie de la mise en oeuvre de cette réforme majeure initiée par la ministre d’État Raïssa Malu de l’EDU-NC, conformément aux engagements politiques de chef d’État Félix Antoine Tshisekedi de faire de l’alimentation scolaire un levier stratégique pour améliorer la qualité de l’enseignement et renforcer la rétention scolaire en RDC, tout en créant de nouvelles opportunités économiques surtout dans les zones vulnérables.
L’instauration de cantines scolaires s’inscrit dans le cadre des engagements pris par la RDC lors du Sommet de la School Meals Coalition à Paris en 2021, puis réaffirmés à Dakar (2023) et en préparation du Sommet mondial de Fortaleza (2025).
En présence de Simon Zono (directeur de cabinet de la Ministre d’État, ministre de l’EDU-NC, Raïssa Malu Dinanga et du secrétaire général ai à l’EDU-NC, Alexis Yoko, Tracy Ntumba (conseillère de la ministre Raissa Malu) a présenté l’économie du document élaboré par la commission multisectorielle mise en place à la suite de l’atelier de portage institutionnel du projet des cantines scolaires.

Les neuf points structurés par Tracy Ntumba et ayant abouti à l’élaboration de la Stratégie nationale de l’alimentation scolaire sont notamment le contexte général ; le processus ; les axes de la Stratégie ; le modèle d’approvisonnement ; l’approche intégrée : l’école, plateforme pour un développement local durable ; le outils de mise en oeuvre ; les acquis enregistrés ; les prochaines étapes ; et les raisons de s’engager.
Bien avant la présentation de Tracy Ntumba, le secrétaire général de l’EDU-NC ad intérim, Alexis Yoka, a souligné que « l’alimentation scolaire est bien plus qu’un repas servi à l’école, c’est un levier puissant de développement humain, un facteur de stabilité scolaire, un outil de promotion de l’équité et un pilier de la lutte contre la pauvreté et la malnutrition infantile, elle touche à l’éducation, au Genre, à la santé, à l’agriculture, à l’économie locale et incarne parfaitement la nécessité d’une approche multisectorielle et intégrée ». Sous le leadership de la ministre d’Etat Raïssa Malu, a-t-il rappelé, le ministère a engagé depuis octobre 2024, un processus rigoureux et participatif de conception de la Stratégie nationale de l’alimentation scolaire, avec la mise sur pied d’une commission multisectorielle qui a élaboré le document approuvé pour la mise en œuvre.
Remerciant le PAM pour son accompagnement, le secrétaire général ad intérim. Alexis Yoka a exprimé sa gratitude à l’Agence française de développement (AFD) pour avoir mobilisé une enveloppe de 4 millions d’euros, spécifiquement alloué à la mise en œuvre des cantines scolaires, à côté des efforts du Gouvernement.
« La Stratégie que nous validons aujourd’hui vise à institutionnaliser et généraliser les cantines scolaires sur l’ensemble du territoire national, en s’appuyant sur les bonnes pratiques déjà mises en oeuvre, notamment avec le soutien du PAM. Elle définit un cadre claire pour la gouvernance, le financement, la coordination intersectorielle, ainsi que pour le suivi et l’évaluation de l’impact sur les apprenants et leurs communautés. Je suis heureux d’annoncer que le Gouvernement de la République, à travers la Loi des Finances 2025, a inscrit si heureusement une ligne budgétaire dédié aux cantiques scolaires, démontrant ainsi sa volonté politique de passer de la Stratégie à l’action », a indiqué le Secrétaire général ad intérim, Alexis Yoka.
Et de conclure : « Notre responsabilité aujourd’hui est historique, puisque valider cette Stratégie, c’est poser les bases d’un système éducatif plus équitable, plus inclusif et plus humain. C’est donner à chaque enfant, particulièrment dans les zones rurales et vulnérables, une chance égale de réussir ».

Le directeur de cabinet de la ministre d’Etat, ministre de l’EDU-NC, Simon Zono, a exhorté les parties prenantes à s’impliquer résolument pour la réussite de la mise en oeuvre de la Stratégie. Il a, en outre, souligné que l’Education Nationale ne peut pas agir en électron libre, la collaboration est indispensable. A titre l’illustration, Simon Zono a cité la République populaire de Chine. Simon Zono a insisté sur l’importance cruciale de l’éducation, de la bonne santé pour le développement d’une nation.
« L’éducation inclusive a un impact multidimensionnel sur le développement socioéconomique de nos populations », a-t-il martelé, appelant les parties prenantes à la mise en oeuvre de la Stratégie, à plus d’implication et d’engagement.
CHRONIK’ECO