Alors que l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat congolais (ANADEC), était en train de couler depuis des années, situation longtemps dénoncée par le Conseil d’administration de cet établissement public, l’Institution a trouvé un sauveur : Louis Watum Kabamba, nommé ministre de l’Industrie depuis quelques mois, par le président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Curieusement, des groupes d’ennemis de la République démocratique du Congo (RDC) décident gratuitement, de vilipender le ministre de l’Industrie (Tutelle) qui se bat bec et ongles pour redresser l’ANADEC, autrefois victimes de mauvaise gestion, détournements de fonds publics et autres. Pétard mouillé.
Au vu des statistiques actuelles, l’ANADEC va bientôt entamer la croisière, étant donné que les énergies mises à contribution depuis la mise à l’écart de Godefroy Kizaba directeur général de l’ANADEC suspendu pour « fautes graves », sont déterminés à atteindre les objectifs leur assignés.
Parmi les défis auxquels l’ANADEC fait face aujourd’hui, figures d’importantes menaces. Entre autres, le risque de perte des titres de propriété des immobilisations acquis et de certains matériels et documents de travail détenus par Godefroy Kizaba (Directeur Général suspendu pour fautes graves) alors qu’ils devraient être gardés dans le coffre-fort de l’ANADEC et demeurer disponibles pour le travail.
Autre menace, l’ANADEC court le risque du foisonnement institutionnel dans le secteur de l’entrepreneuriat, susceptible de créer le chevauchement des missions et compromettre la mise en œuvre efficiente des activités de l’Agence. Les subsides de l’Etat accordés à l’Agence, au titre de crédits d’investissement, sont soit très insuffisamment débloqués soit inexistants.
Avec sa vision éclairée de l’entrepreneuriat en RDC, le ministre de l’Industrie, Louis Watum Kabamba, avec le concours du nouveau management de l’ANADEC, s’en va en guerre contre la faible professionnalisation du personnel et des méthodes de travail (outils) ; le recrutement des 104 personnes opéré par le Directeur Général suspendu sans respecter la procédure en la matière ni identifier les besoins y afférents ; la dilapidation des fonds reçus des quotités de l’ARSP et FPI versées à l’ANADEC par le Directeur Général suspendu….
Les arriérés de complément des émoluments des mandataires actifs et passifs, 3 mois d’impaiement ; le non-paiement des factures de consommation d’eau et de l’électricité à la Maison de l’Entrepreneuriat malgré les recettes générées du fait de l’exploitation par certains entrepreneurs ; l’existence d’une caisse noire à la Direction des Finances dont les entrées et les sorties ne peuvent être retracées… sont autant des fronts sur lesquels l’équipe dirigeante et la tutelle se battent.
A cela s’ajoutent les frais de loyers de location des locaux de l’ANADEC achetés à Limete (Kinshasa) et Matadi (Kongo-Central), non retracés à la caisse de l’ANADEC ; les recettes de la majoration des 10% de la patente de commerce non retracées. La liste n’est pas exhaustive.
Plusieurs autres situations freinent le bon fonctionnement de l’ANADEC. Au nombre de celles-ci se trouvent notamment le fait que la maison de l’Entrepreneuriat est en ce jour, dans un état de détérioration avancée.
Les véhicules de l’ANADEC (Pick-Up et mini-bus) sont aujourd’hui immobilisés par manque de réparation et entretien. Le manque de connexion internet du fait des impaiements et des dettes accumulées ; L’opacité dans les différentes acquisitions effectuées telles que les maisons et parcelles de l’ANADEC à Kinshasa et en provinces, les mobiliers de bureau (tables et chaises), matériels informatiques (ordinateurs et imprimantes) ; Le manque de digitalisation des services de l’ANADEC alors que les fonds ont été payés entièrement pour ce marché…sont les autres épines dans les pieds de l’ANADEC. D’importants efforts doivent être faits pour trouver des solutions à tous ces problèmes.
Face à ces importants défis, les esprits éclairés estiment qu’il est totalement irrationnel de s’attaquer à un ministre de tutelle qui, sur instructions des hautes autorités, seulement parce qu’il est respectueux des textes et veut à tout prix séparer le blé de l’ivraie. L’opinion retiendra donc que Louis Watum Kabamba figure parmi ces ministres talentueux qui oeuvrent pour l’émergence de l’entrepreneuriat en RDC. Le combattre simplement pour nuire aux intérêts de la République est purement diabolique.
It/ Un souffle pour l’entrepreneuriat
L’Agence Nationale de Développement de l’Entrepreneuriat Congolais, « ANADEC » en sigle, créée par le Décret n°21/02 du 02 octobre 2021 fixant ses statuts, est née à la suite de la transformation de l’Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises Congolaises, « OPEC » en sigle.
Par cet avènement, la volonté du Législateur était d’élargir le champ d’actions de l’ANADEC afin de lui permettre d’agir pleinement notamment en matière de formation à l’entrepreneuriat et d’encadrement des Startups, Micros, Petites et Moyennes Entreprises, comme projeté par le Programme National de Développement de l’Entrepreneuriat au Congo (PRONADEC en sigle). L’ANADEC est un Etablissement public à caractère technique et administratif, doté de la personnalité juridique et d’une autonomie de gestion, sous tutelle du Ministre de l’Industrie et Développement des PME/PMI.
Elle est régie par la Loi n° 08/009 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux Etablissements publics et par le Décret en vigueur.
Fin mars 2025, l’ANADEC compte 923 unités CDI, excepté les mandataires, avec 67% des personnes du sexe masculin et 33 % des personnes du sexe féminin. On compte à l’ANADEC, le siège, les Directions Urbaines de Kinshasa, les Directions provinciales, un effectif du personnel chiffré à 923 employés dont 75 cadres de commandement, 656 cadres de collaboration, 162 agents de maîtrise et 28 agents d’exécution. Il est observé que la catégorie cadres de collaboration représente à elle seule 71,3 % des effectifs, soit plus de la moitié de l’ensemble du personnel de l’Agence. Il est fait état d’un accroissement des effectifs de 104 agents et cadres, entre le mois d’août 2023 et le mois de décembre 2024, soit un accroissement de 9%.
It/ Pro développement
Les services de l’ANADEC sont destinés aux porteurs des projets en cours d’exécution ou non et à toute personne qui crée et entreprend, notamment au travers de l’ensemble des réseaux qui accompagnent et fournissent des solutions pour les entreprises.
A ce titre, les missions statutaires de l’ANADEC visent un triple objectif à la fois économique, social et fiscal pour le développement socio-économique du pays, à savoir :
Promouvoir l’entrepreneuriat congolais, apte à contribuer à la consolidation du tissu économique et social du pays, les PME étant à la fois une composante numériquement importante et un maillon essentiel de l’intégration économique et sociale du tissu entrepreneurial congolais ; Valoriser le potentiel entrepreneurial qu’ont les PME à générer des revenus et à créer de nombreux emplois, et ainsi contribuer à la lutte contre la pauvreté. Amener les PME à quitter le secteur informel vers le secteur formel afin qu’elles deviennent crédibles et éligibles pour accéder à des opportunités de marchés (financements publics et privés, partenariats interentreprises, sous-traitance, marchés publics, …) comme à d’autres facilités incitatives à leur développement.
Ainsi donc, comme institution publique de développement de l’entrepreneuriat congolais, l’ANADEC participe à l’émergence progressive des conditions propices à susciter les vocations entrepreneuriales dans le chef des congolais au moyen des divers mécanismes de sensibilisation, à favoriser la création et le développement des PME congolaises compétitives et prospères, aptes à jouer le rôle moteur qui est le leur dans la relance de l’économie du pays et la réduction de la pauvreté.
CRONIK’ECO