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Sciences et NTIC

RDC : Des fonds destinés au financement des bibliothèques scolaires prennent des destinations diverses (ENQUETE)

En République démocratique du Congo (RDC), le secteur éducatif figure parmi les enfants pauvres de l’Etat. Le niveau d’instruction des élèves au rabais, la mauvaise prise en charge des principaux acteurs du secteur ( enseignants et autres personnels d’appoint…), violences sous plusieurs formes…. sont les principales maladies dont souffre la quasi-totalité d’écoles de la ville de Kinshasa. Ainsi, des cris d’alarme sont lancés de partout pour arrêter l’hémorragie de corruption dans le secteur éducatif. Un fléau qui ne favorise pas le développement du pays.

Après une enquête dans le secteur éducatif de la ville de Kinshasa, enquête qui nous a pris sept mois de recherches, nos équipes se sont rendus à l’évidence que dans la plupart d’écoles de Kinshasa, les bibliothèques sont quasi-inexistants. Et pour cause, le manque d’organisation, inexistence d’appui financier alors que dans le budget de l’Etat, le pouvoir public prévoit un financement conséquent au secteur, appui à l’organisation des bibliothèques y compris.

Le travail ayant conduit aux conclusions présentées dans ce reportage s’inscrit dans le cadre d’une investigation sur le « fonctionnement du système éducatif congolais en général, et en particulier, le financement des bibliothèques scolaires à travers les quatre (4) districts que compte la ville de Kinshasa, capitale de la RDC ». Un travail réalisé dans le but de faire le lien entre le fonctionnement du système éducatif de la RDC et les différentes pratiques de corruption qui gangrènent le système, au point d’anéantir tous les efforts pour relever un système éducatif défaillant. Question de mettre en lumière les failles causées notamment par un manque criant de rigueur dans la gouvernance des fonds publics.

Il faut noter que le présent reportage est réalisé à l’issue d’une enquête approfondie, réalisé dans le cadre du projet Prestation de services inclusive en Afrique (ISDA).

La Loi n’effraie personne

Alors qu’il a été institué en RDC un service rattaché au ministère de l’Education nationale, dénommé Fonds de promotion de l’Education Nationale (FPEN) au terme du Décret n° 06/015 du 23 mars 2006, portant création dudit service. Au regard de la Loi, parmi les missions et les domaines d’intervention du FPEN se trouve le « renforcement des bibliothèques scolaires et académiques ». Malheureusement, sur le terrain, la réalité est toute autre.

Dans le souci de comprendre le mode de fonctionnement, le niveau de financement des établissements d’Enseignement primaire et Secondaire par l’Etat entre 2020 et 2025, avec une particularité dans le volet « Gestion, fonctionnement et financement des bibliothèques au niveau des écoles de Kinshasa », le travail s’est également penché sur la problématique de la prise en compte de la dimension « genre » dans des établissements scolaires.

« Dans nos écoles, les bibliothèques sont quasi inexistantes tant au niveau primaire et secondaire qu’au niveau universitaire. A Kinshasa, l’utilisation des fonds rendus disponibles du secteur de l’éducation nationale par l’Etat pour soutenir le fonctionnement des bibliothèques dans des écoles suscite encore des inquiétudes. Le genre non respecté, expose souvent à des violences de tout genre  », a confié le responsable d’un établissement scolaire.

« Nous ne devons pas nous voiler la face. Les hauts responsables du secteur se sont toujours organisés de telle manière que s’ils veulent détourner les fonds, ils prennent les dispositions, brouillent les pistes et se partagent parfois le butin, laissant ainsi les élèves et enseignants dans une situation qui ne leur permet pas de bien évoluer…. L’argent destiné à l’organisation et au financement des bibliothèques scolaires a été tout simplement dilapidé par ceux qui se croient intouchables », a fustigé un syndicaliste.

Des statistiques qui inquiètent

Dans les quatre districts qui composent la ville de Kinshasa, les écoles (publiques et privées) on organise l’enseignement de base (enseignement primaire), notamment dans les districts de Tshangu, Mont-Amba, Funa et Lukunga.

Sur un total de vingt écoles ayant fait l’objet de l’étude (en raison de 5 écoles par district), la population scolaire (663.198 élèves) est composée de 656.326 filles (98,9%) et 6.872 garçons (1,0%), seuls 20% d’écoles disposent des bibliothèques et aucune de ces quelques bibliothèques ne bénéficie du financement de l’Etat congolais.

Quant aux dispositions particulières prises à l’endroit des élèves filles, le pouvoir public est quasi absent. Hormis les conditions hygiéniques qui disposent que les latrines des filles soient séparées de celles des garçons, toutes les écoles ayant fait l’objet de l’étude ou presque, ne disposent des conditions particulières en faveur de la « prise en charge d’élèves filles ainsi que des femmes enseignantes », personnes réputées vulnérables.

En ce qui concerne les frais scolaires, tous les élèves qui fréquentent les écoles publiques (filles et garçons) au niveau primaire sont exemptés du paiement des frais scolaires. Ceux du niveau secondaire, par contre, paient les frais scolaires dont le montant varie entre 100 USD et 1.000 USD l’an.

« En dépit du fait que l’appui financier du pouvoir public en faveur des écoles s’avère encore très faible, nous dénonçons le fait que l’Etat ponctionne une quotité sur les frais scolaires payés par les élèves. Chose grave, la ponction s’effectue même au niveau des écoles privées où les frais scolaires fixés 2, 3, 4 voire 5 fois plus élevé que ceux exigés par les responsables d’écoles publiques », s’est plaint un directeur d’école primaire, sous le sceau de l’anonymat.

Interrogés quant à la ponction des sommes importantes sur les faits payés par des parents d’élèves, les hauts responsables hiérarchiques du secteur éducationnel ont justifié ce comportement par le souci de combler la modicité des fonds alloués au secteur de l’Education de base, notamment en termes de frais de fonctionnement.

Du financement du FPEN

Il faut noter que pour pallier les nombreux problèmes dans le secteur de l’éducation nationale, il a été institué la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base dans les établissements publics, et ce, conformément à l’article 43 de la Constitution.

La quasi-totalité des membres influents des différents mouvements syndicaux d’enseignants s’accorde du fait que « les résolutions de la Table ronde nationale sur la gratuité de l’éducation de base, tenue du 22 au 24 août 2019 à Kinshasa, ont consacré le Fonds de Promotion de l’Education Nationale (FPEN) comme la structure devant mobiliser et piloter les ressources innovantes et extrabudgétaires devant financer l’Enseignement national et gérer les effets induits liés à l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire ».

Signalons par ailleurs que de 2020 à 2025, la moyenne du budget affecté à l’Education nationale représente à peine 5% du budget de l’Etat.

Créé dans un contexte assez particulier de la gratuité de l’enseignement de base, le Fonds de Promotion à l’Education Nationale se positionne comme un organe incontournable. Le Fonds de Promotion de l’Education Nationale (FPEN) a approvisionné les comptes spéciaux du Trésor public avec une moyenne de 5 milliards de francs congolais (environ 1,750 millions USD) l’an. Ce qui fait un total de 1,750 millions USD fois 5. Ça donne un total de 8.750.000 USD en 5 ans.

Quant au financement du Fonds, les données en notre disposition font état de certaines réalités qui ne cadrent nullement avec les réalités vécues par les écoles, les élèves et les enseignants de Kinshasa.

« Je crois que nous ne devons pas faire de l’amalgame. Il n’existe pas de fonds pour le financement des bibliothèques scolaires. Le financement dont bénéficie le FPEN concerne plusieurs domaines dont l’organisation et le financement des bibliothèques. Compte tenu de la complexité des problèmes à gérer, nous avons toujours préféré releguer cette histoire des bibliothèques au second plan. Et cela pour des raisons évidentes. Toujours est-il que nous finirons par nous en occuper un jour. Pourvu que l’Etat nous alloue un budget conséquent. Pour l’instant, je ne peux pas vous divulguer d’autres secrets », a confié un inspecteur qui a requis l’anonymat.

Les prévisions budgétaires du Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) en faveur du Fonds de Promotion à l’Education Nationale sont évaluées à une moyenne de 3 milliards de francs congolais par an. En 5 ans (2020- 2025), les Fonds a bénéficié de 15 milliards de francs congolais (environ 50 millions USD).

Entre temps, à Kinshasa, en ce qui concerne l’année scolaire 2024-2025, l’arrêté du ministre provincial de l’Education,  présenté le mardi 17 septembre 2024,  et portant fixation des frais scolaires de l’année 2024-2025 indique le seuil maximal des frais scolaires des écoles maternelles et secondaires du secteur public à 345.000 francs congolais ( environ 124 USD) l’an.

« Le seuil maximal des frais scolaires des écoles maternelles et secondaires du secteur public et d’appui aux besoins des enseignants est fixé à 345.000 FC toute l’année du cycle suivant : enseignement maternel 21.000 FC ; cycle terminal de l’éducation de base 35.000 FC ; enseignement normal 50.000Fc ; enseignement secondaire, technique, social, commercial et assimilé 58.000FC ainsi que l’enseignement secondaire, agricole, industriel, art et métier 75.000FC. Le produit minerval fixé à 1.000 FC et les frais bulletins à 1.000 FC », renseigne l’arrêté. Pour les frais de participation aux épreuves certificatives dont l’examen d’État 2024-2025, le formulaire, la photo et l’inscription reviennent à 28.000 FC. Pour participer à la session préliminaire de l’épreuve, chaque élève devait payer 27.000 FC, la hors-session reprise à 54.000 FC et la session ordinaire à 31.000 FC.

Education et Genre

En Afrique comme partout ailleurs, il est largement admis que l’éducation constitue un outil par excellence pour l’autonomisation d’une personne.

En République démocratique du Congo (RDC), depuis l’époque coloniale, un individu passe par plusieurs éducations. Notamment l’éducation familiale assurée par les parents, l’éducation coutumière par les vieux sages dans la culture, l’éducation scolaire par les enseignants à l’école et l’éducation diffuse par la société ou l’environnement dans lequel l’enfant grandit.

Dans toutes les éducations énumérées ci-haut, la distinction de sexes est clairement manifestée, notamment à cause de l’influence considérable de la culture sur le vécu de l’être humain qui ne peut se passer de ce qui lui est exigé selon les prescriptions de sa société. Ce qui restreint parfois le droit à l’éducation pour tous. Ce faisant, ces prescriptions encouragent grandement les violences basées sur le genre.

Dans un contexte global où la pensée didactique et pédagogique occupent une place importante en matière d’enseignement, il est donc probable que les différentes voies et alternatives semblent ouvertes.

En Afrique comme en RDC, retrouver la fille à la maison sans aller à l’école n’est pas surprenant ni étonnant pour les membres de la société. Mais aussi, la retrouver à l’école pousse à des questionnements sur la perte d’investissement ou une dépense inutile. Ce qui fait qu’il s’installe donc une masculinité hégémonique qui contrôle l’éducation, on peut dire que dans ce secteur on accorde davantage de valeur et de légitimité aux garçons qu’aux filles.

Ce genre de comportement a pour effet de réduire la femme au silence et l’enfermer dans un environnement qui ne favorise pas son émancipation. Ainsi, elle lui réserve une place bien circonscrite pour exercer ses activités. Citons par exemple le marché, le mariage, la cuisine et la maternité.

Ce qui pousse Caroline Moulin à affirmer que « la féminité semble définir la femme toute entière comme individu ; plus que ce qu’elle est, c’est ce qu’elle paraît qui est important ; en effet, à partir de l’adolescence, les filles sont invitées à se consacrer toutes entières à leur apparence, les enfermant alors dans un carcan traditionnel de la féminité ; une féminité caractérisée par une culture du ‘futile’ (l’apparence) (Moulin, 2005).

Pour Christine Morin-Messabel, il est question d’une « modélisation différenciée des filles et des garçons, et ce bien avant la scolarisation. En amont de l’école, l’utilisation des stéréotypes de sexe semble moduler les relations, les attitudes des parents. C’est la connaissance du sexe de l’enfant qui déterminerait, chez les parents, des représentations, des comportements différenciés » (Morin-Messabel 2014).

D’après une bonne partie des personnes interrogées à ce sujet ( 80% d’interviewés), plusieurs parents interdisent, par exemple au garçon, de rester dans la cuisine parce que c’est un endroit approprié pour la fille afin d’apprendre l’art culinaire auprès de sa maman. Aussi, d’autres jeux sont fixés selon le sexe. Et pour la fille, fort malheureusement, tous les jeux sont orientés vers le ménage. C’est-à-dire qu’elle doit jouer à la poupée pour apprendre à bercer un bébé, préparer à manger en utilisant des choses symbolisant la vraie bouffe.

Cela étant, en RDC, les problèmes d’éducation et le genre gardent leur importance et urgence, d’autant plus que la thématique est entachée de plusieurs défis qui vont à l’encontre de textes légaux en vigueur dans le pays, et de ce qui devrait être fait.

En matière d’éducation, la RDC dispose de bonnes lois. Celles-ci accordent une importance particulière à l’éducation pour tous. Malheureusement, toutes les Lois édictées ne sont pas bien vulgarisées et mises en application, à cause de la pression des mœurs et de la sous-information de la population locale. Dans ce contexte, les lois et conventions sont donc des coquilles vides sans une volonté générale et une psychologie et inconscient de masse qui s’imposent sur les textes de loi, en les ajustant au vécu quotidien qui précède toujours les règles abstraites. Ainsi donc, il s’installe une véritable tension entre la culture populaire et la législation en matière d’éducation du genre, en particulier la différence entre le traitement des filles et des garçons est donc creusée.

Ceci occasionne le fait que dans des sociétés africaines, que ce soit en termes de compétences et/ou de comportements, les filles et les garçons sont souvent définis et perçus comme différents voire opposés dans le domaine scolaire comme dans plusieurs autres domaines. La réalité du genre dans le contexte de l’éducation en RDC pose problème, étant donné que la culture fait encore sa loi.

D’après les données récoltées sur le terrain et à l’issue de notre recherche, 85% des personnes interrogées soutiennent que « les pratiques culturelles traditionnelles et les croyances sociétales ont une influence significative sur l’éducation des filles et des femmes… ». Plusieurs cultures régionales accordent peu d’importance à l’éducation des filles. Le rôle des femmes semblent se limiter souvent aux travaux domestiques et à l’éducation des enfants.

« Ces genres de croyances conduisent souvent malheureusement à refuser aux filles la possibilité d’aller à l’école et à décourager les femmes de poursuivre des études supérieures ou une carrière », commente un expert du ministère de l’Education nationale.

Signalons qu’après analyse de la situation, il apparait qu’à Kinshasa, les inégalités dans l’éducation se posent en termes d’iniquité entre les sexes dans le parcours scolaire. En d’autres termes, le système éducatif congolais est caractérisé par une faible discrimination directe des filles quant à l’accès à l’école, comparativement aux garçons (95 filles pour 100 garçons), un très faible taux d’achèvement pour les filles (34 % au primaire et 13,4 % au secondaire), et l’existence d’innombrables stéréotypes et clichés sexistes, véhiculés par certains enseignants.

Près de 35% d’écoles de Kinshasa sont encore dans des pratiques rétrogrades, consistant à considérer la femme (fille) comme étant un être inférieur à l’homme (garçon). Ainsi, 350 filles sur 1.000 affirment avoir fait office de ménagères chaque fois qu’une manifestation festive est organisée au niveau de l’école. Par contre, les garçons (selon l’entendement 85% des élèves filles interrogées) sont considérés comme des princes, attendant que tout soit fait par les élèves filles ainsi que des enseignantes pour qu’au finish, les garçons assistent au festin.

La violence, sous plusieurs formes, sévit en milieu scolaire. A Kinshasa, près de 27,4% des enseignants interrogés ont fait état des conflits entre élèves pour diverses raisons. Les violences basées sur le genre sont fréquentes. Elles se produisant souvent dans des salles de classe (69%), aux latrines (20%) et en dehors de l’école (11%), touchant particulièrement les filles. Cette situation ne cesse de soulever des inquiétudes, quant à la sécurité et au bien-être des élèves.

Le faible fonctionnement ou l’inexistence du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) pose également problème. Très peu d’élèves et d’enseignants connaissent son existence (17%). Ce qui limite son efficacité. La majorité des plaintes sont adressées directement aux enseignants ou directeurs (91%), rendant difficile la gestion des conflits et des abus.

Plusieurs solutions pour sauver la situation

Les experts sont d’avis que pour tout développement intégral, tout pays soucieux du bien-être de ses populations doit impérativement mieux organiser son système éducatif. Surtout quand on sait que l’éducation, telle que définie par le Larousse, est « l’art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques intellectuelles et morales, de façon à lui permettre d’affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie ».

De ce point de vue, l’éducation nationale se veut donc « un service public national dont l’organisation et le fonctionnement sont assurés par l’Etat, sous réserve des compétences attribuées aux collectivités territoriales pour les associer au développement de ce service public ».

Quant à l’Etat, il a l’obligation de s’assurer que les acteurs du système éducatif ainsi que toutes les parties prenantes jouent leurs rôles, chacun en ce qui le concerne.

Ainsi, toutes les mauvaises pratiques telles que la corruption, la discrimination et toute autre forme d’inégalité doivent être bannies du système éducatif. Filles comme garçons doivent se retrouver égaux à l’école tel que l’exige la Loi.

Plusieurs recommandations formulées par le parties prenantes du secteur éducatif à l’endroit de l’exécutif national congolais, des autorités scolaires, des élèves ainsi qu’aux parents d’élèves, vont dans le sens d’appeler à la responsabilité collective.

Ainsi donc, au Gouvernement de la RDC, dans le but de bien organiser le secteur éducatif, il faut entre autres  Appliquer scrupuleusement les Lois en matière de la bonne gouvernance, en s’assurant d’une meilleure affectation des ressources financières allouées au secteur éducatif ; Sanctionner tout cas de fraude, de corruption, de détournement ainsi que de discrimination homme-femme au sein de tous les services de l’Etat, écoles y compris ; Allouer suffisamment des moyens aux écoles (publiques et privées) afin que les parties prenantes assument, chacun en ce qui le concerne, les charges leur attribuées….

Bon nombre des personnes interrogées (75%) recommandent à l’Etat de se rassurer qu’au niveau de recrutement du corps enseignant comme des élèves, les règles d’éthiques, de morale, de respect des textes légaux sont bien respectées ; Savoir bien organiser les concours de recrutement du personnel au sein des établissements scolaires publics afin d’éviter toute surprise désagréable ; Introduire dans le programme scolaire, les enseignements sur la lutte contre la corruption ainsi que sur la lutte contre la discrimination ainsi que sur les violences basées sur le genre ; Bannir le système de « rançon » des parents et élèves sous toutes ses formes.

Aux autorités scolaires, les recommandations vont dans le sens de Bien organiser les établissements scolaires afin de bien s’assurer du bon fonctionnement des écoles ; en mettant un accent particulier à l’organisation des bibliothèques scolaires, pilier important dans la formation des futures élites ; Mettre un accent particulier sur l’éducation civique, le respect mutuel, le respect du « gender » ainsi que le réarmement moral des élèves comme des enseignants ; Sensibiliser de manière régulière les élèves et enseignants à la bonne gouvernance ainsi qu’à la lutte contre la corruption ; Organiser de manière régulière des séminaires de mise à niveau des enseignants, dans le but de bien assurer les enseignements et les adapter aux réalités environnementales.

Pour les parents d’élèves, on leur demande entre autres de Bien assurer l’éducation des enfants (garçons comme filles) au niveau de la famille afin de faciliter la tâche aux enseignants et autres responsables scolaires en charge de l’éducation des enfants ; Faire un suivi régulier des enfants après l’école, pour garantir une bonne santé (physique et mentale) des leurs enfants ; Eduquer les enfants dès le bas âge, sur des notions telles que la lutte contre la corruption ainsi que la lutte contre la discrimination, la lutte contre les violences basées sur le genre.

La République démocratique du Congo (RDC) figure parmi les 20 pays les plus peuplés du monde, avec plus de 77 millions d’habitants (statistiques de 2018). Le pays est le troisième en Afrique du point de vue de sa population et le deuxième en superficie (2 345 409 km²). La densité de population est l’une des plus faibles du continent avec 22-24 habitants par km². La majorité de sa population est jeune (65,5 % de la population a moins de 24 ans). L’indice de fécondité élevé renforce la pression sur les services éducatifs (RDC, 2015).

L’enseignement supérieur et universitaire (ESU) congolais comprend deux niveaux. Le niveau supérieur forme les cadres de haut niveau, spécialisés pour l’exercice d’une profession. Le niveau universitaire forme des cadres de conception capables de contribuer à la transformation qualitative de la société.

Olivier Kaforo

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