Autre fois fierté des universités privées en République démocratique du Congo (RDC), l’Université protestante au Congo (UPC) est en train de perdre ses lettres de noblesse.
Avec des auditoires mal équipés où il est difficile de suivre les enseignements en toute quiétude, cet établissement d’enseignement universitaire reflète l’image d’un secteur qui se meurt. Des pauvres étudiants qui, pourtant déboursent des sommes colossales d’argent sous prétexte de fréquenter une des universités prestigieuses de la RDC, assistent impuissants à ces réalités académiques du temps moderne.
Chaque que le problème est posé aux autorités de cet alma mater, celles-ci bottent en touche. Les quelques rares fois que des « réponses » ont été données aux préoccupations des étudiants qui n’en peuvent plus, les autorités académiques se sont contentées de promettre une solution miraculeuse qui, malheureusement, tarde à arriver. Entre temps, le temps s’écoule et des malaises s’accumulent. Triste.
« Je ne peux comprendre qu’au 21ème siècle, nous puissions suivre les cours dans un auditoire non éclairé, sans écritoires de qualité et ne disposant d’équipements de sonorisation adéquats. Il nous est impossible de suivre les cours la nuit par manque d’éclairage dans notre auditoire. Les quelques rideaux que vous voyez aux fenêtres nous ont été offerts par des candidats chefs de promotion, dans le cadre de la campagne électorale. C’est inimaginable. Nous exigeons la reprise à la normale des choses, car nos parents déboursent d’importantes sommes d’argent pour notre formation », s’est plaint un étudiant de la faculté des sciences économiques sous le sceau de l’anonymat.
A la faculté de médecine, les choses ne marchent pas non plus bien. Certains étudiants se plaignent d’avoir été victimes des programmes inachevés. Ils exhortent les autorités académiques de tout mettre en œuvre pour que la formation soit comparable aux autres établissements universitaires modernes.
« Dans notre faculté, des promotions se chevauchent. Alors que le programme d’enseignement en médecine prévoit un stage chaque année, toute ma promotion est victime d’un manque d’organisation qui caractérise notre établissement. Nous avons passé deux ans sans stage. Moi et mes amis de promotion n’avons jamais administré une seule piqure aux malades dans le cadre de notre stage. Entre temps, il ne nous reste que quelques deux ou trois ans pour achever le cycle. Je crains que nous quittions l’université avec des connaissances théoriques à cause de manque d’organisation de nos encadreurs », a lâché Chresm, étudiant en G3 Biomédical.
Tous les efforts consentis pour avoir l’avis des autorités académiques se sont avérés vains. Les responsables de cet établissement ont préféré ne pas répondre à nos préoccupations pour des raisons qui leur sont propres.
Akim Praise