Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) se dit très optimiste quant à la conclusion de deux programmes formels avec le Fonds monétaire international (FMI). Un credo que s’approprie le ministre des Finances de la RDC, Doudou Fwamba Likunde, à l’issue des échanges organisés dans le cadre de la réunion de la Troika politique qu’il a dirigée le mardi 26 novembre 2024.
Au cours des discussions, des progrès notables ont été rapportés notamment en ce qui concerne la stabilisation du contexte macroéconomique. Une attention particulière a également été accordée aux stratégies à court terme et à moyen terme afin de répondre aux attentes croissantes de la population congolaise.
Trois autres points cruciaux ont occupé les débats : le bilan des actions préalables au programme soutenu par le FMI, les mesures structurelles et financières à adopter pour garantir la réussite du plan économique, ainsi que l’évaluation du suivi des actions liées à l’appui budgétaire en cours.
Le ministre des Finances et conseiller financier de l’exécutif national a proposé que des efforts soient intensifiés par le comité technique pour parachever les préparatifs en vue de la mise en œuvre des engagements définis dans ce programme. Ce, dans l’objectif de garantir la signature rapide de l’accord formel avec le FMI.
Au cours de cette réunion, qui a connu la participation du vice-ministre du Budget, du vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et autres acteurs, des instructions ont été données aux experts congolais pour finaliser les actions en rapport avec la présentation du dossier au Conseil d’administration du FMI d’ici à décembre 2024.
Au sortir de cette séance de travail, le Directeur de Cabinet du ministre des Finances, Alain Malata est revenu sur le bien-fondé de ce nouveau programme formel que Kinshasa entend conclure avec le FMI.
« Nous osons croire que le programme permettra d’attirer des investissements divers non seulement des partenaires traditionnels mais aussi du secteur privé, pour pouvoir augmenter le potentiel global de l’économie », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Nous pourrons atteindre un niveau de croissance beaucoup plus élevé avec l’augmentation attendue des investissements. En matière d’inflation, on pourra avoir une inflation beaucoup plus basse que les 7% prévus comme objectif. En termes de réserves internationales, avec tous les investissements étrangers et le flux de capitaux attendus, il pourrait y avoir un niveau de réserves internationales qui dépasserait les 6,7 milliards de dollars américains attendus à la fin du programme ».
Selon les experts du gouvernement, les bonnes perspectives attendues du programme avec le FMI nécessitent de « poursuivre voire d’intensifier les réformes de manière à couvrir un plus large éventail des secteurs ».
Alain Malata a salué la volonté du gouvernement de la République, celle de mettre en œuvre toutes les mesures retenues.
Pour rappel, la RDC et le FMI ont entamé des négociations afin de conclure deux programmes formels qui seront financés par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Fonds de résilience et durabilité pour un montant total de 2,8 milliards dollars américains.
CHRONIK’ECO
