La réindustrialisation de la République démocratique du Congo (RDC), c’est l’un de secret de développement économique du pays. Les Zones économiques spéciales ont un très important rôle à jouer. C’est dans cette philosophie que des contacts sont pris, partenariats noués avec différents partenaires pour la grande réussite des zones économiques spéciales en RDC. Dans son rôle de régulateur, l’Agence des zones économiques spéciales (AZES) travaille d’arrache-pied pour ce faire.
Des hommes d’affaires suisses ont manifesté leur intention d’apporter des capitaux frais en République démocratique du Congo (RDC), avec des investissements directs dans la Zone économique spéciale pilote de Maluku (ZES/Maluku), située dans la périphérie de Kinshasa. Dans l’optique de bien faire les choses dans le strict respect des textes, une importante délégation d’hommes d’affaires suisses a échangé la semaine dernière avec les autorités de l’Agence des zones économiques spéciales (AZES), autorité de régulation des Zones économiques spéciales en République démocratique du Congo (RDC).
Reçue par le directeur général adjoint de l’AZES, Hyppolyte Magogo Mbwizya, représentant le directeur général en mission, la délégation d’hommes d’affaires suisses, composée des délégués de SEPRINTO SA, INEOS et JTIX GROUPE ont affiché un grand intérêt d’investir dans la ZES de Maluku avec des projets essentiellement technologiques innovants. Des initiatives qui visent à offrir des solutions de sécurisation des documents, de gestion des bases de données et de logiciels spécialisés. Sont aussi concernés, le renforcement de la sécurité des données. Lors des échanges, les hommes d’affaires suisses se sont également engagés, une fois leurs projets validés, à fournir des services d’analyse et de maintenance des infrastructures critiques en République démocratique du Congo (RDC).
Toutes ces initiatives bénéficient du soutien des autorités de l’Agence des zones économiques spéciales (AZES), étant donné qu’il s’agit des projets jugés essentiels à la modernisation technologique de la République démocratique du Congo ainsi qu’à son développement économique.
Sans relâche
Début octobre, les experts de l’EZES, des partenaires au développement, des représentants du secteur privé ainsi que les experts du gouvernement se sont retrouvés dans le cadre d’un atelier. Objectif : valider des avant-projets de textes réglementaires sur les Zones Économiques Spéciales (ZES). Cette importante réunion a permis non seulement d’examiner en profondeur les dispositions prévues dans ces avant-projets, mais aussi et surtout d’ouvrir la voie à des échanges fructueux sur les améliorations à apporter pour assurer leur mise en œuvre effective.
Selon les experts de l’AZES, « les retombées potentielles de cette réunion incluent une meilleure coordination entre les parties prenantes, une clarification des rôles et responsabilités de chaque acteur impliqué ainsi qu’une accélération des procédures administratives liées au développement des ZES.
En outre, les discussions avec les experts de la Banque Mondiale et les entrepreneurs présents ont permis d’identifier des pistes concrètes pour attirer davantage d’investissements dans ces zones, favorisant ainsi la croissance économique et la création d’emplois à long terme. Tous ces efforts ne visent qu’une seule chose : la réussite totale de la première expérience des zones économiques spéciales en RDC.
58 milliards USD pour industrialiser
Aout 2021, le gouvernement de la République démocratique du Congo a dévoilé son « Plan directeur d’industrialisation » à l’horizon 2040. 58 milliards de dollars, c’est le coût global de ce plan qui prévoit des infrastructures devant relier différentes régions d’Afrique centrale. Le projet, présenté officiellement aux membres du gouvernement, aux élus, diplomates, opérateurs économiques congolais et étrangers ainsi qu’aux universitaires et la presse, vise à atteindre « l’objectif de l’émergence de la RDC d’ici 2030-2040 », a déclaré Julien Paluku, alors ministre de l’Industrie.
A travers ce plan, l’idée première est de « réindustrialiser » la RDC, qui ne compte plus que 507 entités industrielles recensées, contre 9.600 unités de production industrielles dans différents secteurs hérités du colonisateur belge en 1960, lors de l’accession du pays à l’indépendance. Le gouvernement veut doubler le nombre d’unités de production industrielle pour atteindre 1.000 industries dans le pays et réduire de 60% la facture des importations évaluée à près de 6,5 milliards de dollars américains par an.
« libérer le potentiel de croissance et de transformation industrielle du pays »
Pour permettre de « libérer le potentiel de croissance et de transformation industrielle du pays », le plan a délimité la RDC en six zones industrielles: l’ouest dans la région de Kinshasa, le sud dans l’ex-Katanga, la zone centre dans l’espace Kasaï, la zone Est dans les trois provinces du Kivu, la zone nord-est qui regroupe l’ex-province orientale et la zone nord-ouest constituée de l’ex-Equateur. Ces six piliers du développement de la RDC seront transformés à l’échéance 2040 « en hubs d’exportation vers les pays voisins », dans la perspective de l’effectivité de la Zone de libre-échange continentale africaine, des avantages de l’AGOA (Loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique) et des ouvertures du marché chinois aux pays africains.
Pour garantir le succès de ce plan, il faut 58,3 milliards de dollars pour la construction d’infrastructures routières (21 milliards de dollars), ferroviaires (9 milliards de dollars), énergétiques (22 milliards de dollars) et aéroportuaires et portuaires (6,3 milliards de dollars). Des fonds qui seront mobilisés auprès des partenaires du pays.
Chronik’Eco