Les nouvelles mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la vie chère bénéficient du soutien du monde des affaires. A travers quelques représentants de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) dont les gros importateurs des produits agro-alimentaires, le secteur privé se dit prêt à accompagner le gouvernement dans sa démarche. Les hommes d’affaires sont donc prêts à baisser significativement les prix de certains produits de grande consommation, à condition que certaines taxes soient supprimés tel que décidé par le gouvernement.
Au cours d’une rencontre avec le vice-premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, les membres de la FEC se sont montrés disponibles à accompagner le gouvernement Suminwa dans sa nouvelle guerre contre la vie chère. Mukoko Samba a échangé avec une délégation de la FEC afin que ces derniers fassent ce qui est de leur pouvoir afin d’apporter leur contribution à l’amélioration des conditions de vie des populations congolaises.
Au sortir de cet entretien, le vice-président de la FEC a salué l’initiative du gouvernement. Il a réitéré la volonté des membres de la Fédération des entreprises du Congo à œuvrer pour le développement économique de la République démocratique du Congo. Pour lui, la rencontre avec le ministre de l’Economie augure un lendemain meilleur quant à l’amélioration du climat des affaires.
« Nous avons été invités par le ministre de l’Economie par rapport à l’annonce qui a été faite par le gouvernement sur la réduction des prix de produits alimentaires et la suppression ainsi que la réduction de certaines charges fiscales et parafiscales. La majorité des opérateurs économiques qui opèrent dans ce secteur de produits alimentaires sec et congelé ont capté le message du ministre de l’Economie. Ce dernier nous a transmis le message et la volonté du président de la République sur la réduction des charges fiscales et parafiscales pour la population congolaise. Et donc, nous avons eu un échange très professionnel. C’était vraiment une réflexion à haute voix. Ce n’était pas par la force. Au contraire, chacun de nous a donné son point de vue et le ministre nous a mis en contact avec son cabinet. Les travaux vont continuer, et ensemble, espérons qu’on aura un bon résultat », a déclaré le vice-président de la FEC.
Et d’ajouter : « Effectivement, la réduction du prix de vente, du prix d’achat, des charges fiscales et parafiscales nous arrange, parce que nous aussi faisons partie de cette population qui a un pouvoir d’achat très faible. Une fois que les produits vont coûter moins cher, cette population va consommer plus. Donc, ça va augmenter même le chiffre d’affaires en termes de volume ».
Ces premières mesures envisagées par le gouvernement de la République démocratique du Congo pour améliorer le pouvoir d’achat de la population ont été examinées au cours du Conseil des ministres restreint, présidé le mercredi 7 août par le président Félix Antoine Tshisekedi. Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le président Félix Tshisekedi qui conduisait cette réunion a abordé, avec les membres du gouvernement, les premières mesures prises au niveau du ministère de l’Économie qui concernent essentiellement, la baisse des prix des denrées de première nécessité.
« Ces denrées principales ont été identifiées et des mesures ont été proposées, notamment en ce qui concerne la réduction des taxes et redevances ainsi que la lutte contre des tracasseries dans différents secteurs », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Signalons par ailleurs qu’au cours du deuxième Conseil des ministres du gouvernement Suminwa, le président Félix-Antoine Tshisekedi avait souligné la nécessité de stabiliser la monnaie nationale pour préserver le pouvoir d’achat de la population. Le chef de l’Etat avait notamment demandé urgemment la réévaluation des mesures prises pour stabiliser le taux de change et relever le social des Congolais. Parmi ces mesures figuraient « la protection et le renforcement du pouvoir d’achat des Congolais, mis en mal par la situation qui prévaut sur le marché de change ».
Après plusieurs tentatives, différents gouvernements se sont succédés ont manifesté la volonté d’œuvrer pour le bien-être des populations. Toutefois, les intentions ont été saluées par la population congolaise. Mais seulement, la concrétisation a posé problème. Cette fois-ci, c’est peut-être la bonne. L’exécutif national est donc engagé à aller jusqu’au bout.