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Économie

ARPTC : 340.000 USD mensuel pour un mandataire

Les inégalités salariales en République démocratique du Congo (RDC) n’étonnent plus. Selon les catégories, des mandataires s’octroient des avantages énormes au point de scandaliser les moins gradés. Le cas de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPTC) se révèle au grand jour. Ici, des membres du collège dirigeant se tapent des sommes colossales, avantages y compris. Pour le président du collège de l’ARPTC, il faut 17.000 USD chaque mois pour le remplissage du frigo aux frais de l’Etat. Inhumain.

Le président de l’Autorité de régulation de postes et télécommunications (ARPTC) se tape chaque mois, un montant de 340.000 dollars américains (tout avantage compris). Aux six autres membres qui l’accompagnent, la même chose. Ce qui offusque certaines organisations de lutte contre la corruption et détournement de deniers publics en République démocratique du Congo (RDC) telles que la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) et l’Observatoire de la dépense publique (ODEP).

Au cours d’un entretien avec le secrétaire exécutif de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO), Ernest Mpararo, ce dernier a cré au scandale a appelé au bon sens des mandataires qui dirigent l’ARPTC.

« Nous ne pouvons pas comprendre qu’une personne se tape un tel montant à la fin du mois sans se référer à la loi. Il est anormal qu’un mandataire public s’attribue des avantages qui dépassent les limites de l’acceptable dans un pays qui à besoin d’importantes ressources pour se reconstruire. Ces mandataires doivent revoir leurs ambitions à la baisse, étant donné qu’à eux sept, ils consomment 40% des recettes réalisées par l’ARPTC », a déclaré Ernest Mpararo.

Un pillage inacceptable

Pour Florimond Muteba, président du Conseil d’administration de l’ODEP, il n’est pas normal qu’un groupe d’individus, mandataires soient-ils, se livrent à un tel pillage des ressources de l’Etat.

L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) dénoncer le pillage des recettes publiques par les 7 membres du Collège dirigeant de l’Autorité de régulation de poste et télécommunication (ARPTC) qui se font payer 340.000 USD à chacun par mois. Pour une année et pour les avantages, dénonce l’ODEP, ces 7 patrons se partagent 2,3 millions de dollars américains, soit en moyenne 340.000 dollars américains.

« Pendant que l’opinion publique est en émoi et jase au sujet de gros salaires octroyés aux députés nationaux et sénateurs, les dirigeants des entreprises publiques se remplissent les poches en silence et en toute quiétude ».

« Le tableau A en annexe indique comment les 7 membres du collège dirigeant l’ARPTC pillent les richesses de cette entreprise publique. Pour une année, tous les avantages compris, ils se partagent 2,3 millions de dollars américains, soit en moyenne 340.000 dollars par mois et par dirigeant», renseigne le communiqué de l’ODEP

Si l’on réalise que ce que gagne un mandataire à l’ARPTC dépasse 10 fois plus le revenu mensuel d’un député et plus de 100 fois le salaire d’un enseignant, il y a de quoi se poser des questions. « De 2021 à 2023, ils ont perçu plus de 18 millions de dollars américains et comme si cela ne suffisait pas, en janvier 2024, ils ont touché près de 430.000 USD par personne », s’offusque l’ODEP.

Christian Katende, le richard

« Le président Katende est à 439.471,000 dollars par mois et le niveau le plus bas est de 319.321 dollars américains. Comparés aux députés, ces messieurs et dames touchent 10 fois plus. Ce n’est pas pour justifier cela. De 2021 à 2023, ils ont touché 18,6 millions de dollars américains. En janvier 2024, ils ont touché ce qu’ils appellent une prime de janvier de 3 millions de dollars américains, soit 429.000 dollars par personne », renchérit le communiqué de l’ODEP.

Et d’ajouter : « Cette situation, en temps normal, dénote d’une gouvernance scandaleuse d’une entreprise qui appartient au peuple entier. Et en ce temps de crise sécuritaire et humanitaire aiguë à l’Est du pays, d’un crime de haute trahison pouvant être jugé devant le tribunal de guerre. En début juillet, l’ODEP avait dénoncé une crise humanitaire laissée pour compte dont le coût annuel est de 3 milliards de dollars américains. À ce jour, nous comptons 7 millions de déplacés. Le budget de 19 millions de dollars consommé en 3 ans par ces 7 criminels de guerre est celui donné en 4 ans pour aider 7.000.000 des réfugiés intérieurs ».

 Il faut sévir

Au chapitre de recommandations, l’ODEP demande au président de la République, à la justice congolaise, à la société civile en général et à la population de faire – chacun en ce qui le concerne – faire quelque chose pour stopper l’hémorragie.

Au président de la République, l’ODEP lui demande de suspendre l’équipe dirigeante de l’ARPTC et de demander à l’IGF d’auditer cette entreprise. Au ministre de la Justice, de  commencer déjà à s’approprier de ce dossier en prenant des mesures conservatoires; à la société civile et à la population, d’ouvrir l’œil et le bon comme pour l’escroquerie du RAM.

Il y a quelques mois, l’ODEP avait mis en place un numéro vert et une boite-e-mail verte pour des dénonciations de toutes les mauvaises pratiques de mauvaise gouvernance.

Il faut noter qu’en RDC, la mise sur pied d’un organe de régulation de la poste et des télécommunications répond aux exigences du secteur dont l’évolution à travers le monde fait des postes et télécommunications un atout majeur pour le développement durable et pour la réduction de la pauvreté dans les pays moins avancés.

Au regard de ses effets positifs, plus de 130 pays à travers le monde dont 40 en Afrique disposent des organes de régulation du secteur.

En République Démocratique du Congo, la création d’un organe de régulation de la poste et des télécommunications s’inscrit dans le cadre des reformes initiées dans le secteur et ce à la suite de la constatation des disfonctionnements et de l’inadaptation des structures juridiques, administratives et économiques existantes au regard de l’évolution des marches et des enjeux résultant des progrès.

Chronik Eco

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