En République démocratique du Congo, sept mois après les élections générales du 20 décembre 2023, dont la présidentielle remportées par le président Félix Tshisekedi et sa coalition, le Centre Carter a présenté, mercredi 24 juillet à Kinshasa, le rapport général de sa mission électorale.
Le rapport critique l’avant, pendant et l’après-scrutins. La CENI a aussi été appelée à fournir des documents nécessaires à la Haute cour et aux contestataires des résultats. Le rapport propose aussi des réformes de la loi électorale en RDC.
Pour le Centre Carter, ce dialogue devra être inclusif et devrait prendre en compte les points de vue des partis politiques, de la société civile et des missions d’observation.
L’équipe des observateurs note que l’enrôlement des citoyens éligibles tels que les peuples autochtones, les déplacés et les personnes vivant avec handicap était insuffisant. Insuffisants également les kits électoraux le jour de vote. Le rapport note également des pannes massives et des interventions tardives.
La réplique du deuxième vice-président de la CENI, Didi Manara, ne s’est pas faite attendre. « Cette affirmation est trop légère et grave car la CENI n’a vu aucun soubassement chiffré ou empirique dans le rapport pour étayer cette allégation. La Ceni se demande pourquoi le centre carter est surprise à ce niveau car le taux de participation de 2023 n’est pas trop éloigné de celui de 2018 ».
Il a néanmoins reconnu la nécessité d’apporter des innovations. « Si le pays s’y prend à temps avec des réformes visant l’amélioration du processus et non pas l’acquisition ou la conservation du pouvoir, la RDC connaitra des meilleures élections en 2028 ??? ».
« Un des éléments clés porte sur la question de transparence sur certaines étapes du processus, note Nicolas Teindas, chef de la mission d’observation du centre Carter. C’est vrai que la CENI a fourni des efforts mais il reste encore sur la question de transmission des résultats et de la communication régulière avec les parties prenantes au processus électoral »
Selon les rapporteurs il est difficile de déterminer si la Cour constitutionnelle a été impartiale lors des contentieux d’autant plus que ses décisions n’étaient « pas suffisamment motivées ».
Chronik Eco