Dans les différentes initiatives visant la résolution de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC, la question humanitaire et des droits de l’homme restent une préoccupation majeure.
Lors du dialogue de haut niveau tenu à la 58ème session du Conseil des droits de l’homme, le Président de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples avait poussé un cri du cœur pour sensibiliser la communauté internationale à plus de solidarité afin, d’une part, que cessent les atrocités à la base de ces crises humanitaires et des droits de l’homme. Et d’autre part, que des actes soient posés pour prendre en charge utilement les situations documentées.
Le Professeur Remy Ngoy Lumbu a commencé par scruter la situation des droits de l’homme à travers le monde avant de s’interroger sur l’utilité dont peut encore être tout l’arsenal juridique international censé protéger et promouvoir ces droits.
Ces textes sont-ils encore porteurs de l’espoir pour l’humanité ?, s’est-il interrogé avant d’évoquer le cas spécifique du travail de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples qui existe depuis 1986.
Cette commission a mené plus de 90 missions de promotion des droits de l’homme et a élaboré 7 propositions de protocoles additionnels à la charte africaine dont 6 ont déjà été adoptés par l’Union africaine, pour n’évoquer que ces quelques statistiques.
Déplorant, par ailleurs, la multiplicité des cas qui marquent un grave recul dans la promotion et la protection des droits de l’homme, le Prof Ngoy a évoqué le cas déplorait de la RDC afin de plaider pour que cesse « le régime de charité des droits de l’homme auquel l’Afrique est soumise, tendant sans cesse sa main pour qu’une attention en ce domaine lui soit accordée tant dans ce forum que dans d’autres et auprès des 55 États qui composent le continent ».
Le Président de la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples a également stigmatisé « cette tendance à soumettre l’Afrique et qui se résume à ce régime de charité « . Un régime qui, poursuivra le Prof Rémy Ngoy, « est quelque chose qui mérite l’attention » de ce genre de forums.
Sensibilisation pour sensibilisation, il a partagé avec son auditoire « les bruits de bottes et des armes qui détériorent continuellement la situation sécuritaire avec ses conséquences sur les droits de l’homme, notamment ces conflits armés persistants », notamment à l’Est de la République Démocratique du Congo, « Conflits condamnés par la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Dans sa démarche de sensibilisation sur ces conflits, a encore ajouté le prof Rémy Ngoy, « la Commission Africaine (des droits de l’homme et des peuples) souhaite attirer l’attention des États afin que cette résolution puisse être mise en œuvre pour soulager la misère de beaucoup de citoyens ».
CHRONIK’ECO