Alors que la Drug renforcement administration (DEA) et ses partenaires de l’Unité centrale des drogues et du crime organisé (Udyco) en Espagne étaient déjà sur ses traces depuis août 2024, le Congolais Eric Mandala Kinzenga a été arrêté la semaine dernière à Madrid (Espagne) avec une cargaison de 200 kilos de cocaïne, constitutif d’un fait infractionnel. Depuis, il est aux arrêts pour trafic de drogue. De ce fait, Eric Mandala risque 20 ans de prison.
Très populaire dans le monde musical en République démocratique du Congo (RDC) et propriétaire de quelques affaires en République démocratique du Congo (RDC), Eric Mandala Kinzenga est soupçonné d’appartenir à un réseau des narcotrafiquants dont la plaque tournante serait le Maroc.
Visiblement, un des maillons de la chaine n’a pas bien joué son rôle, ce qui aurait entamé le bon fonctionnement du système. Conséquence : le Boss Mandala et une colombienne (sûrement membre du réseau) sont tombés dans les mailles des filets de la police espagnole. Ici, difficile de corrompre pour être rapidement relâché. Les 50.000 USD liquides qu’avait le boss et ses partenaires n’ont donc pas réussi à dissuader les éléments de la Drug enforcement administration (DEA) et ses partenaires de l’Unité centrale des drogues et du crime organisé (Udyco).
Selon les médias espagnols, les 200 kilos de la cocaine découverts par les services de police anti frogue ont été dissimulés dans une camionnette située sur le parking d’un centre commercial à Madrid. Venue de l’Equateur (Amérique du sud), renseigne la source, la cargaison serait passée par le port Al Jesiras avec comme point de chute le Maroc.
« Ses démarches étaient surveillées par la Drug enforcement administration (DEA) et ses partenaires de l’Unité centrale des drogues et du crime organisé (Udyco) en Espagne. En réalité, l’enquête avait commencé en août 2024, quand la DEA a identifié le conteneur dans lequel la cocaïne avait été transportée depuis l’Équateur », renseignent des médias espagnols.
Quelques mois plus tôt, la DEA avait découvert qu’Eric Mandala est propriétaire d’un appartement de deux chambres de 221,85 mètres carrés au 84ème étage de la Tour Burj Khalifa, le plus grand gratte-ciel du monde. L’appartement aurait coûté 1,85 millions d’euros.
Il est fort probable que le blanchiment des capitaux soit retenu parmi les infractions à charge du Boss Mandala et consorts.
S’il est établi en fait comme en droit que le Big Boss fait partie du réseau maffieux des narcotrafiquants, le Congolais Eric Mandala et consorts risquent gros. Et l’arrestation du « Boss » doit donc enseigner d’autres citoyens qui aspirent à devenir riches à tout prix.
Produit stupéfiant
La cocaïne est un alcaloïde tropanique extrait de la feuille de coca. Célèbre psychotrope, elle est un très puissant stimulant du système nerveux central, et sa consommation est extrêmement addictive. Elle constitue également un vasoconstricteur périphérique. Elle est classée comme stupéfiant par la convention unique sur les stupéfiants de 1961 de l’ONU. Sa possession, son trafic et sa vente sont réglementés dans tous les pays. Cependant, certains ont dépénalisé – voire légalisé – sa possession pour un usage personnel, comme en République tchèque, au Portugal ou en Colombie. D’autres pays ultra-restrictifs peuvent appliquer la peine de mort comme l’Arabie Saoudite ou les Émirats Arabes Unis.
Contrairement à l’héroïne, il n’existe pas encore de traitement de substitution. Selon les scientifiques, un vaccin anti-cocaïne a été testé avec succès chez l’animal et chez l’homme, sans effets indésirables graves. Il semble être un traitement porteur d’espoir contre l’addiction à ce produit, sous réserve que des études faites à plus grande échelle confirment son innocuité.
Pour un détenteur de 200 kilos de la cocaïne, les peines varient d’un pays à un autre. En Espagne, la peine peut aller de 3 à 12 ans de prison pour la simple détention. Mais, elle peut être aggravée jusqu’à 20 ans pour les chefs d’organisations criminelles ou en cas de circonstances aggravantes telles que l’utilisation de mineurs, l’usage de moyens sophistiqués pour le transport ou la distribution, etc.
En France, le trafic de stupéfiants de cette ampleur pourrait entraîner une peine de prison allant jusqu’à la perpétuité, surtout s’il y a aggravation dont l’association de malfaiteurs ou implication de mineurs.
Aux États-Unis, les peines peuvent inclure des décennies en prison, sans possibilité de liberté conditionnelle.
Dans le trafic, il y a aussi le rôle : Est-ce un simple détenteur, un distributeur ou un chef de réseau ? S’il y a des antécédents judiciaires, la personne avec un casier judiciaire entamé pourrait recevoir une peine plus lourde. Outre la prison, il y a souvent la saisie des biens considérés comme provenant du trafic.
Bref, un détenteur de 200 kilos de cocaïne risque plus de 10 ans de prison, potentiellement la vie si c’est considéré comme un cas de « kingpin » (chef de cartel).
CHRONIK’ECO
