En République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre d’une campagne d’une campagne contre la corruption et l’impunité, la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) et l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) ont rendu public un certain nombre des projets qui avaient été financés par les fonds publics en République démocratique du Congo (RDC) mais ayant été entachés par des pratiques de corruption dont les auteurs demeurent à ce jour impunis.
Les deux organisations citoyennes désapprouvent le fait que certains responsables politiques cités dans des dossiers de corruption et détournement de fonds publics soient arrêtés puis libérés sans que le préjudice subi ne soit réparé. Le fait que d’autres personnalités politiques ne fassent l’objet d’aucune poursuite pendant les fonds détournés ne sont pas remboursés énerve également les initiateurs de la campagne. C’est la raison de leur rage contre le fléau qu’est la corruption. Les initiateurs appellent le peuple congolais à ne pas oublier les projets dont les fonds affectés ont fait l’objet de détournements.
Parmi les projets indexés, la campagne lancée rappelle le programme de 100 jours de Félix Tshisekedi dont le coût s’élève à plus de 500 millions de dollars américains. Vital Kamerhe (ancien directeur de cabinet du président de la République) est désigné comme responsable. « Même s’il avait été acquitté, les congolais n’oublieront jamais ce scandale », piquent-ils.
Le projet de Redevance des appareils mobiles (RAM) dont le ministre des PT-NTIC est pointé comme responsable de détournement de plus de 250 millions USD, fait également l’objet de la campagne. Nicolas Kazadi Kadima (ex ministre des Finances) et François Rubota (ancien ministre de Développement rural) sont pointés comme responsables de détournement de plus de 400 millions USD destinés à la réalisation du projet de Station de forages et installation des lampadaires dont la réalisation demeure encore une chimère.
Le projet d’assistance des victimes des guerres à l’Est de la RDC (70 millions USD), le projet de la découverture du gisement de Kamfundwa (90 millions USD), le projet de construction de l’Arena de Kinshasa (126 millions USD), le projet d’impression des cartes d’identité biométrique (697 millions USD dont 20 millions payés) ; le projet d’achat des chinchards (6 millions USD) figurent sur la liste établie par ODEP et LICOCO, des projets dont les fonds ont été dilapidés.
« En ce qui concerne les fonds destinés à l’achat des poissons chinchards, l’ancien ministre de la pêche et Elevage contacté pour donner sa version de faits a affirmé que ces fonds ont été détournés par l’ex ministre de l’Economie nationale, Jean marie Kalumba. Il aurait bouffé 6 millions USD », renseigne un des initiateurs de la campagne sous le sceau de l’anonymat.
Les autres faits de détournements présumés décriés dans le cadre de la campagne sont notamment le projet de réhabilitation de la voirie de la ville de Kinshasa ou Kinshasa zéro trou (32 millions USD) avec comme responsable Alexis Gisaro, ministre des ITPR ainsi que le projet d’impression des bulletins scolaires dont 32 millions USD seraient bouffés par l’ex ministre Tony Mwaba et sa bande.
Il faut noter que la campagne lancée par l’ODEP et la LICOCO vise à sensibiliser l’opinion au respect des fonds publics et à la bonne gouvernance.
Chronik’Eco