Auteur de « Un avenir pour la République démocratique du Congo », et soucieux de léguer aux générations futures une République des valeurs où il fait beau vivre, Florimond Muteba Tshitenge, Président du Conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), professeur d’universités et chercheur en finances publiques, poursuit sa campagne sur l’éveil citoyen pour une gouvernance responsable à Kinshasa.
Le vendredi 25 octobre 2024, il était question dans le cadre de cette campagne, de sensibiliser la Synergie des organisations syndicales et sociales de la RDC. C’était au cours d’un atelier de présentation officielle de son livre intitulé « un avenir pour la République démocratique du Congo ».
Pour cet acteur de la Société civile, les bases doivent être bien jetées pour espérer à une République où règnent la bonne gouvernance et les autres valeurs pour une RDC prospère et réellement indépendant. Dans sa recette, Florimond Muteba évoque notamment la construction d’un développement endogène. Ce développement endogène, prêche-t-il, est avant tout populaire. Le Président du Conseil d’administration de l’ODEP soutient la thèse selon laquelle « l’industrie doit être mise au service de la productivité agricole ». Florimond Muteba pense que pour redécoller, la RDC et l’Afrique doivent compter sur leurs propres forces et ne doit tout attendre de l’extérieur.
« Les Etats riches avec lesquels nous sommes censés constituer une communauté internationale, se trouvent dans une situation très complexe. Ils sont convaincus que leur modèle de société est le meilleur, ils tentent même de l’exporter. Ils sont empêtrés dans une crise créée par un système, jusqu’ici triomphant et considèrent que leur évolution technico-économique actuelle n’a pas d’alternative », soutient Florimond Muteba.
Pour mieux gouverner la RDC, le professeur Muteba pense qu’il faut que soit mise en avant une autre hiérarchie des valeurs privilégiant « l’être » à « l’avoir ». valeurs encore jalousement conservées dans nos campagnes qui permettront que soit redonnée une dimension sociale à l’économie comme aux techniques, que soit rendue à l’homme la place qu’il devrait avoir dans la création.
Quant au régime Tshisekedi, Florimond Muteba lui exhorte d’abandonner des vieilles méthodes, des méthodes mobutistes.
« Notre pays est dans une très grave crise. La crise est à la fois économique, humaine, d’ordre juridique, politique et sociale. C’est une crise de dimension sans précédent et inacceptable. Elle se manifeste avant tout tragiquement et de façon flagrante par la souffrance, les difficultés énormes et l’appauvrissement de la quasi-totalité de la population (…). Si nous voulons modifier la situation sinistre actuelle de notre pays, le président de la République doit rompre avec le système néocolonial et des pratiques mobutistes pour transformer des structures, des schémas et le cadre politique du développement socio-économique », a déclaré Florimond Muteba.
Quant à l’inaction de l’intellectuel congolais, Florimond Muteba estime que des efforts doivent être faits pour que l’intellectuel puisse faire amende honorable envers le peuple congolais et jouer un rôle actif dans la lutte contre la misère. Cet acteur de la société civile préconise la participation populaire à la reconstruction et au développement du pays.
« Si les intellectuels doivent continuer à jouer un rôle dans ce pays, c’est celui d’encadrer les masses dans leur combat de tous les jours contre la misère et le sous-développement. Des millions de cerveaux doivent libérer leur créativité et leur ingéniosité. Nous devons tout faire pour favoriser la participation de tous à la recherche des solutions pour le développement et la reconstruction du pays », soutient Florimond Muteba.
Dans son ouvrage intitulé « un avenir pour la République démocratique du Congo », Florimond Muteba prône une prise de conscience collective sans laquelle il sera difficile voire impossible à la RDC de redécoller.
CHRONIK’ECO