Sensé créer une place de discussions pour tous les groupes armés de l’Est de la République démocratique du Congo qui acceptaient de déposer les armes, le processus de Nairobi a failli à sa mission. Dans le cadre d’un panel de discussion, le président Félix-Antoine Tshisekedi, a affirmé que ce processus est quasiment mort. « La mauvaise gestion du président Ruto ». Et d’ajouter : « Il a pris fait et cause pour le Rwanda. »
Le président, Félix-Antoine Tshisekedi, qualifie de mort le processus de Nairobi dans le conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo. Il l’a fait savoir le mercredi 24 juillet 2024 dans le cadre d’un panel de discussion et il n’a pas mâché ses mots contre l’actuel chef d’État du Kenya. Pour le président Tshisekedi, son homologue Ruto a très mal géré le dialogue.
Pourtant, ce processus de Nairobi était censé créer un cadre de discussions pour tous les groupes armés de l’est de la RDC. Des déclarations qui illustrent la tension grandissante entre les deux pays. Malheureusement, la situation sur terrain donne des résultats tout à fait négatifs.
Le président congolais n’y va pas par quatre chemins : « Le processus de Nairobi est quasiment mort. » La raison selon Félix Tshisekedi : la mauvaise gestion du président Ruto. « Il a pris fait et cause pour le Rwanda. »
Ce dialogue de Nairobi avait été instauré par le prédécesseur de William Ruto, Uhuru Kenyatta, et avait comme objectif de créer une place de discussions pour tous les groupes armés de l’est de la RDC qui acceptaient de déposer les armes. Objectif : accompagner au mieux le programme de désarmement et démobilisation. Plusieurs cycles de réunions ont eu lieu, des recommandations ont été faites, mais depuis la clôture du troisième round en décembre 2023, rien n’a vraiment avancé.
Un échec que le président Félix Tshisekedi a déclaré officiellement en présence des autres chefs d’Etats. En revanche, ce n’est pas la première fois qu’il émet des réserves sur le rôle du Kenya dans le processus de paix dans l’est de la RDC.
A en croire nos sources, plusieurs fois, Kinshasa a critiqué notamment la force de l’organisation sous-régionale Communauté est-africaine (EAC) qui avait été déployée en 2022 dans le Nord-Kivu pour lutter contre la rébellion M23. Les autorités congolaises ont reproché à la force de l’EAC, dirigée par un général kényan, de ne pas utiliser le mandat que Kinshasa estimait être offensif.
Autres faits qui met Kinshasa en colère, c’est la création à Nairobi de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), dirigée par l’Ex président de la Commission élctorale nationale indepnedante (CENI), Corneille Nangaa. C’est une plateforme politico-militaire liée aux rebelles du M23. Une facilitation qui n’a pas été bien perçue par le président Félix Tshisekedi qui, pourtant, a toujours multiplier des stratégies avec des pays alliés afin de lutter pour le retour de la paix dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Chronik ECo