Le projet REDD+ développé dans la province de Maï-Ndombe REDD et exécuté par la société ERA Congo/Wildlife Works Carbon (WWC) continue de produire d’importants résultats en République démocratique du Congo, à la grande satisfaction de ses initiateurs.
Au cours d’un café de presse le vendredi 10 mai 2024 à Kinshasa, l’administrateur directeur général de ERA Congo, Jean Robert Buangoy Bankanza. L’orateur s’est dit satisfait d’avoir vendu près de 20 millions de tonnes de carbone sur le marché international l’année dernière, grâce à22 millions de tonnes de carbone répertoriés dans la province de Mai-Ndombe, à l’ouest de la RDC.
Fier du résultat produit par le projet qu’il a initié, Jean Robert Bwangoy n’a pas manqué de saluer l’apport des populations locaes et celui de l’Etat congolais dans la réalisation du projet.
« Nous avons présenté les résultats que nous avons obtenus pour les communautés, le gouvernement et nous même en vendant juste des crédits carbones. Les résultats de Mai-Ndombe ont été très encourageants. Il y a des crédits que nous avons vendus à 2 $, 5 $, 15$ ou 17$ la tonne. Le prix moyen se situe autour de 7$ la tonne pour les 20 millions de tonnes vendues », a révélé Jean-Robert Bwangoy Bankanza.
Jean-Robert Bwangoy s’est dit satisfait du travail abattu lui et son équipe, dans le cadre du projet Mai-Ndombe REDD de Wildlife Works Carbon. Pour lui, cette satisfaction est consécutive à la production et à la monétisation du crédit carbone au bénéfice des peuples autochtones et communautés locales, du gouvernement central ainsi que du gouvernement provincial de Maï-Ndombe.
« Il y a plusieurs raisons de se réjouir. La communauté a gagné 25% de ce brut. C’est beaucoup d’argent, puisqu’ il a servi a beaucoup de choses lorsque cet argent a été converti pour répondre aux besoins primaires et de première nécessité des communautés. Dans le cadre de ses responsabilités sociétales, le projet d’ERA Congo s’est engagé à construire sur fonds propres, 22 bâtiments scolaires, un hôpital avec équipements modernes. Nous organisons la paie des enseignants. Ce qui nous fait 200.000 USD par mois, pour payer tous les enseignants. Nous remettons des uniformes à tous les enfants, obtenons des bourses d’études pour d’autres », a t-il déclaré.
Le commerce de carbone et la génération de crédits carbones à travers la préservation et l’amélioration des forêts, c’est l’objectif principal de projet. Grâce à ses initiatives, ERA Congo aide plusieurs communautés qui tirent profit de leurs rôles dans la conservation des forêts de cette région.
« Nous avançons vers le développement petit à petit bien qu’à pas de tortue. Les besoins sont énormes. Le plus grand défi est d’être capable de commercialiser les crédits carbones. Nous avons des projets d’intensification agricole sans compter les projets de forage d’eau potable dans des villages. Notre souhait est reposé beaucoup plus sur la régularité dans cette commercialisation des crédits carbones. C’est vraiment une bonne chose de rêver grand puisqu’en ce moment-là et grâce à ces efforts nous pouvons encore faire plus pour les communautés », a ajouté l’orateur.
Pour rappel, Ecosystem Restoration Associates (ERA) avait signé en 2011, un contrat de gestion avec le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), relatif à une ancienne concession d’exploitation forestière d’environ 300 000 hectares, limitrophe des rives occidentales du Lac Mai Ndombe, dans la Province qui porte le même nom. La réussite de ce projet marque un pas considérable pour la République démocratique du Congo dans sa démarche de tirer gain de son rôle de premier poumon mondial à travers ses forêts.
Olivier Kaforo