Le peuple congolais est devenu mûr. Il ne laisse aucune place à la manipulation et aux mensonges dans le but de servir des intérêts obscurs. Fini donc cette époque où n’importe qui pouvait raconter sa vie sur le dos du peuple congolais. Les forêts congolaises ne peuvent continuer à servir d’alibi pour avilir son propriétaire.
Greenpeace, une organisation basée en Grande Bretagne a tendance à se faire passer pour celui qui se préoccupe plus des questions forestières de la République démocratique du Congo que les Congolais eux-mêmes. Ce qui n’est pas le cas. Cette organisation s’illustre parfois par des faussetés qui frisent le mépris. Ce qui oblige le gouvernement de la République à ouvrir l’œil et le bon pour barrer la route à toute malice visant à servir des intérêts des ennemis de la République.
Pas plus tard que le 8 avril 2024, Greenpeace a annoncé à travers un communiqué, que le gouvernement de la RDC aurait attribué un million d’hectares de forêts à une société américaine « au mépris de la loi ».
Après vérification, des contre-vérités sont décelées. Et selon la Société civile environnementale, le travail de Greenpeace sur le territoire congolais se fait avec trop de légèreté, pourvu que le « financier » se retrouve. Or, en réalité, Greenpeace comme toute organisation étrangère doit travailler en collaboration avec des organisations locales, si l’on s’en tient au respect du Code forestier congolais.
Dans sa déclaration, Greenpeace déclare qu’en date du 4 mars 2024, les autorités congolaises auraient attribué quatre concessions à des filiales de Wildlife Works Carbon (WWC). La superficie de trois de ces concessions totalise 771 125 ha, selon Greenpeace. Celle de la quatrième serait inconnue.
Investigations menées, des concessions forestières n’ont jamais été octroyées à une même société WWC et illustrant un million d’hectares.
Selon des données fournies par le Groupe de travail climat REDD rénové (GTCRR), des concessions ont été octroyées en bonne et due forme aux sociétés autres que celles citées par Greenpeace. Notamment ERA Congo Sarl (188.835 ha) dans le territoire de Basankusu ; SOFRA Congo Sarl (144.000 hectares) dans le territoire de Bikoro et 282.950 ha dans le territoire de Basoko ; WWC Congo Sarl (299.995 hectares) dans le territoire de Businga.
Halte à la manipulation
« Ces trois entités congolaises évoquées n’ont pas les mêmes actionnaires et ont été enregistrées distinctement au guichet unique de création d’entreprise », a affirmé un des responsables de GTCRR interrogé à ce sujet. Selon lui, aucune de ces trois entités congolaises ne dispose de concessions d’une superficie supérieure à 300.000 hectares d’un seul tenant ou de plus de 500.000 hectares de plusieurs tenants, contrairement à ce qu’a affirmé Greenpeace dans son communiqué du 8 avril 2024.
Les experts du GTCRR déployés dans les sites confirment l’octroi d’un total de 885.125 hectares pour les trois sociétés, contrairement aux affirmations de Greenpeace Africa.
En ce qui concerne le cautionnement évoqué par dans le communiqué de Greenpeace, la loi est claire. A son article 82, le Code forestier stipule dans son alinéa 2 que le but du cautionnement est de « garantir le paiement de toute indemnité dans le cas où les activités sont susceptibles de causer un dommage ou s’il est à craindre que les ressources ne soient pas suffisantes pour assurer ses activités ».
Dans le cas d’espèce, les trois sociétés incriminées ont bel et bien présenté au ministère de tutelle et à la société civile environnementale, des extraits de compte en banque en RDC ayant des sommes suffisantes pour la conduite de leurs activités.
A son article 99, le Code forestier stipule que « l’exploitation des forêts domaniales, y compris celles faisant l’objet d’une concession forestière, est assujettie à l’élaboration préalable d’un plan d’aménagement ».
« L’exploitation de toute portion de forêt domaniale doit être effectuée conformément aux prescriptions du plan d’aménagement s’y rapportant. Elle est subordonnée à un inventaire préalable des ressources forestières réalisé dans les conditions prévues par les articles 65 à 70 de la présente loi. L’exploitant est tenu de se soumettre aux dispositions des législations relatives à la protection de la nature, à la chasse et à la pêche », dispose l’article 100 du Code forestier.
Devenu mûr aujourd’hui plus qu’hier, le peuple congolais n’a plus le temps de céder à la manipulation. Eveillé, il se soucie du bien-être de la communauté et se rassure de temps en temps que ce qui est fait l’est à son bénéfice. Fini l’époque du néocolonialisme où des vassaux payés pouvaient bien travailler contre les intérêts nationaux sans être démasqués.
Avec Le Potentiel